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Réduire l’usage de la clim pour s’adapter aux canicules du futur

Sensibles aux enjeux environnementaux, nous publions cet article à l’occasion de la sortie d’une nouvelle étude scientifique sur les effets rebonds du développement de la climatisation pour lutter contre les canicules.

Certaines actions destinées à s’adapter au changement climatique peuvent faire plus de mal que de bien par effet rebond. Souvent parce qu’elles consomment de l’énergie, elles rendent plus difficile le passage à l’énergie décarbonée. Ou lorsque, en répondant aux besoins d’un groupe de personnes, elles augmentent la vulnérabilité des autres.

Le risque de canicule est un exemple typique : les climatiseurs déclenchent une consommation d’énergie importante et aggravent le stress thermique extérieur. L’étude publiée en Juillet 2020, prenant pour exemple la ville de Paris montre très clairement que le recours massif à la climatisation ne ferait qu’aggraver la situation : doublement de la consommation électrique, inconforts liés aux rejets de chaleur dans les rues. Les espaces urbains deviennent de véritables îlots de chaleur, qui restituent la nuit vers l’air ambiant la chaleur accumulée le jour.
Des différentiels de température allant jusqu’à 10°C ont été observés entre ville et campagne !

Ce cercle vicieux n’apporte à long terme aune solution. Il est techniquement impossible de produire du froid, on peut simplement déplacer les calories d’un espace à un autre. Actuellement en France, 40% de la consommation électrique des ménages concerne le chauffage et l’eau chaude, contre 2% pour la ventilation/climatisation. Si on regarde les extrêmes, en Arabie Saoudite 70 % de l’électricité est engloutie par la climatisation.
Le marché français de la clim a augmenté de 20% en 2019, et nul doute que la fréquence des canicules à venir ne va pas freiner son expansion.

Il existe pourtant des alternatives à la climatisation à tout va. On peut limiter le stockage de chaleur en augmentant la quantité de lumière réfléchie dans le ciel, avec des toitures ou des chaussées plus claires.
On peut aussi penser à végétaliser la ville au maximum. Les arbres, par évapotranspiration, rafraîchissent l’air ambiant pour rafraîchir les rues. Les entreprises prennent peu à peu conscience de l’intérêt de changer leurs comportements.

L’isolation des bâtiments est une priorité, que ce soit les toitures, les murs, ou les surfaces vitrées, afin de bloquer la chaleur entrante au maximum. Les technologies actuelles permettent de filtrer la chaleur tout en gardant une bonne luminosité. Le film pour fenêtre est l’une des solutions à mettre en œuvre pour ne pas alimenter ce cercle peu vertueux (cf article à ce sujet) et on sait aujourd’hui que le film fait partie des solutions efficaces pour lutter contre l’excès de climatisation. Des chercheurs ont récemment mis au point un film adhésif qui produit de l’électricité.

L’étude du 20 Juillet 2020 affirme que même si nous mettons toutes les solutions alternatives en œuvre, il sera impossible de maintenir le niveau de confort thermique actuel sans recours à la climatisation, et que nous devrons vraisemblablement revoir nos habitudes faute de capacités énergétiques suffisantes.

Source : IOPSCIENCE

À 26 °C, il fait chaud, mais la température ne présente pas de dangers pour la santé.
Or on consomme trois fois plus si la clim’ est réglée à 22 °C

La climatisation consomme de l’énergie sous forme d’électricité essentiellement.

10 % de l’électricité serait utilisée pour la climatisation dans le monde et 16 % aux États-Unis.

En France, la consommation d’électricité pour produire du froid est estimée à 30 TWh (soit 6% environ du total de l’électricité).

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